Vous avez envie de placer votre argent intelligemment, la question est maintenant de sélectionner la SCPI qui correspond le mieux à vos envies et à votre projet. Il faut être attentif à plusieurs critères avant d’opter pour une SCPI de rendement.
Observer la rentabilité passée et les prévisions de rendement
Certes, tout investissement immobilier passé ne présuppose en rien des résultats futurs. Néanmoins, un coup d’œil sur l’historique de la SCPI, le taux de rendement les années précédentes et ce qui attendu est un bon point de départ. L’idée est de vérifier si la bonne performance de l’année écoulée est une anomalie ou si elle s’inscrit dans un historique positif depuis de longues années. L’important est de vérifier la régularité des résultats.
Regarder en détail la qualité du parc immobilier
Bureaux ? Immobilier résidentiel ? Commerces ? Résidences de services ? Locaux d’activités ? Vous devez vous pencher sur le parc immobilier de la SCPI pour savoir de quoi ce dernier est composé. Quels sont les faiblesses et les atouts de ce dernier ? Est-ce qu’il s’agit d’une SCPI spécialisée sur tel ou tel actif, ou alors d’une SCPI diversifiée où le risque est réparti entre différentes classes d’actifs.
Où sont localisés les actifs en France ou en Europe ? Il est intéressant de se pencher sur l’actualité du secteur, cela peut donner une indication sur les futurs résultats de la SCPI. D’ailleurs, une étude approfondie de la stratégie de la SCPI n’est pas inutile. Opportuniste, dynamique, il faut que la stratégie soit lisible.
Comparer les frais de gestion et les autres frais
Toutes les SCPI sont encadrées par une réglementation précise définie par l’Autorité des marchés financiers (AMF). Les SCPI doivent ainsi posséder un agrément préalable, respecter des obligations de gouvernance d’obligations d’information et de respect des règles d’investissement.
Pour investir en SCPI vous disposez d’un vaste éventail de possibilités. Il existe des sociétés anciennes, établies depuis plusieurs décennies, et d’autres SCPI plus récentes. Des SCPI plus agressives avec des rentabilités plus élevées, mais comportant potentiellement plus de risques.
Quelle est la fiscalité sur les SCPI de rendement ?
Avant de se lancer dans l’achat de parts, il est fondamental de connaître la fiscalité spécifique qui entoure les SCPI. Les impôts qui touchent ce produit de placement ont un impact direct sur la rentabilité de vos parts. Et quand on parle de rendement brut avant les prélèvements fiscaux.
Les dividendes que vous percevez chaque trimestre ou chaque mois sont à déclarer en tant que revenus fonciers :
– À l’impôt sur revenu (IR) selon votre tranche marginale d’imposition au taux de 11 à 45 %
– Aux prélèvements sociaux au taux de 17,2 %
À noter que les parts de SCPI sont aussi soumises à l’Impôt sur la fortune immobilière (IFI). L’IFI s’applique en effet aux parts détenues dans les SCPI, cependant, cet impôt ne vous impacte que si votre patrimoine net dépasse les 1,3M euros au 1er janvier.
Fiscalement, une SCPI est dite “translucide” (Code général des impôts – Article 239 septies), l’associé bénéficie d’une fiscalité égale à celle d’un propriétaire possédant directement les biens immobiliers loués. En tant que propriétaire de parts de SCPI, vous avez donc le choix entre plusieurs régimes fiscaux.
Le régime micro-foncier
Le régime micro-foncier vous permet de profiter d’un abattement forfaitaire de 30 % sur vos revenus fonciers bruts. Ce taux de 30 % est supposé représenter les charges que supporte le propriétaire. Le régime micro-foncier présente l’avantage de réduire la base imposable brute, de manière à maintenir une certaine rentabilité avec vos placements. Il ne nécessite aucune expertise comptable et représente un régime fiscal simple à appliquer.
Vous accédez à ce régime fiscal si vous respectez toutes les conditions suivantes :
– Il faut être propriétaire d’un autre bien immobilier qui est placé en location, en plus de posséder des parts dans une société civile de placement immobilière.
– Le total des revenus fonciers (parts dans la SCPI et revenus de la location) sont inférieurs à 15 000 euros par an.
– Les parts de la SCPI ne sont soumises à aucun dispositif de réduction d’impôt (Pinel, Malraux, etc.)
Le régime réel
Le régime réel est obligatoire si vous ne possédez pas d’autre bien immobilier en location. Ou si vos revenus fonciers dépassent les 15 000 euros annuels. L’intérêt du régime réel est de pouvoir déduire de ses revenus toutes les charges locatives et différents frais (intérêts d’emprunt, frais de gestion locative, taxe foncière, etc.). Et si vos charges sont supérieures aux revenus fonciers, vous profitez alors du mécanisme du déficit foncier. Un .mécanisme qui permet de réduire son impôt sur le revenu pendant plusieurs années.
Et pour les revenus générés par les SCPI qui possèdent des biens à l’étranger ?
Parmi le vaste éventail de SCPI en France, certaines vous proposent d’investir dans des actifs situés à l’étranger, notamment en Europe. L’idée est de profiter d’opportunités autres que dans l’hexagone, ce qui peut être pertinent sur le plan de la rentabilité. Cependant, la fiscalité n’est alors plus tout à fait la même.
La fiscalité de la SCPI est alors celle du pays où sont détenus les biens. Mais, et c’est là le plus intéressant, vous évitez la double imposition, en France et dans le pays concerné.
L’un des points forts pour un particulier résident fiscal en France est que les revenus fonciers ne sont alors pas soumis aux prélèvements fiscaux de 17,2 %. Sur le papier, si une SCPI possède des actifs à l’étranger et vous propose un rendement plus faible que son homologue français, à l’arrivée après imposition, cela pourrait être plus avantageux.
Conclusion
Encore méconnu du grand public, l’investissement en société civile de placement immobilière dispose pourtant de solides atouts. Accessible même avec un budget limité, la SCPI a tout du placement intéressant dans une optique de diversification de son portefeuille.
La mutualisation des risques à travers de nombreux actifs est une force quand on le compare avec un simple investissement dans la pierre. Le fait que la SCPI s’occupe de la gestion intégrale des biens est autant de temps et d’énergie gagnée.